les premiers marchés, la vie est un chou-rave ?
Mais que se cache-t-il derrière ce titre énigmatique ? Juste la dégustation d’une petite victoire symbolisée par deux jolis choux-raves qui ne sont déjà plus puisque tous deux dévorés ce soir lors d’un petit contrôle qualité.
Trois marchés elliantais sont passés depuis mon dernier court billet sur ce blog. Une éternité, un clignement de paupière. J’ai donc plein de choses à raconter.
Tout d’abord, je souhaite remercier toutes les personnes qui sont venues me voir sur le stand et qui ont accueilli la carotte bleue avec autant de bienveillance et d’encouragements. Ça fait chaud au cœur et se sont des échanges que je garde en tête à chaque difficulté que je rencontre. Donc Merci ! merci merci merci
Parce que, des difficultés, j’en rencontre quelques unes… comme prévu.
J’ai commencé à planté un peu trop tôt et donc une partie de la production a pris le gel, Puis nous avons eu quelques jours de très chaud qui ont permis de confirmé que mon mode d’irrigation n’est pas encore au point… Pour certains légumes ça a conduit à une montée en fleurs quasi instantanée et donc la perte à brève échéance d’une partie de la production se sont principalement les choux chinois qui sont impactés.
Et niveau planning c’est précisément où j’en suis : dans les choux. J’en fait des caisses pour le jeu de mot. Je suis un peu à la ramasse quand même. Les semaines de pluies avant le beau temps m’ont pas mal freinées dans la préparation de sol de mes planches, puis le beau temps a fait explosé la végétation y compris les semis en pépinière. Je me retrouve donc dans la situation de devoir planter sans avoir encore de planches prêtes à recevoir les plantations et du coup à passer beaucoup de temps à arroser les plans, les repiquer… pour les garder en forme. Bref, ça va se résorber dans les jours à venir mais c’est un travail d’équilibriste.
Je suis parfois allé trop vite sur la préparation des planches, je le paye en invasion d’adventices. Démarrer depuis une friche présente des inconvénients, les ronces en sont l’emblème. Je proposerai sans doute des mûrs sauvages sur mon étal :p
Je suis en retard sur le montage de la serre de culture, travail entamé mais il reste encore beaucoup beaucoup de travail. Je l’espérais prête pour le 15 mai… Pour le 1er juin se serait déjà une belle performance ! Il faudra peut-être compter sans pour cette année (ce qui était de toutes façons un scénario possible).
Beaucoup de pression et de stress ! Et pourtant !
Et pourtant, je savais à l’avance que cette année serait un défit, je sais qu’il faut en accepter les erreurs. J’essaie de le faire avec la conscience que chaque pas (même faux) est un apprentissage pas une erreur. Tout ça se sont les aléas. Et puis des choses positives il y en a un paquet tout de même, j’en ai cité plus haut.
La serre est à nouveau quasi pleine de semis et de plants. Pour le paysan une serre pleine c’est comme un frigo rempli après un plein de courses.
Je vais participer au marché de Coray le mercredi à partir de 16h30 à partir de cette semaine (le 15/05/2024 donc) et je compte faire un déballage le vendredi soir de 17h à 19h, je vous dirais où bientôt c’est en discussion avec la mairie d’Elliant.
Avec mes choux chinois je compte faire un mesclun de jeunes pousses à cuir. Concept (j’ai goûté et j’ai aimé).
Et puis quel plaisir de passer autant de temps dehors, les mains dans la terre ! Tous les tracas s’effacent devant un serpent, un crapaud, un insecte multicolore (peut-être pas une limace, faut pas exagérer), devant un légume, une plante que vous avez semé, arrosé, dorloté et qui tout à coup ressemble… à un truc qu’on va pouvoir manger bientôt. Et puis maintenant.
Tout s’éclaire en croquant dans un chou-rave. Si vous ne me croyez pas essayez, j’en aurai bientôt sur le marché 😀 (15 jours max si le soleil ne se tire pas au soleil…)