Démarrage de la saison 2025

Ça y est le printemps est déjà là ! Un petit point au démarrage de cette nouvelle saison.

Je suis actuellement sur tous les fronts pour réussir à démarrer la saison et j’ai déjà l’impression d’être en retard ! Il s’est passé pas mal de choses depuis la fin de saison 2024, l’hiver a été actif.

Tout d’abord j’ai installé 3 nouveaux tunnels de 100m² pour espérer avoir une production un peu plus volumineuse que l’an dernier (Merci aux nombreux coups de mains ! en particulier pour la pose des bâches !) . Je passe donc de 100 à 400m² de serre ! je garde 50 m² pour stocker du matériel pour le moment ce qui laisse 350m² pour la saison. Je me suis également lancé depuis octobre dernier dans le démontage d’une serre horticole (métal et verre). Un chantier un peu foufou qui devrait être terminé d’ici la fin du mois de mai. J’espère donc remonter 300m² de serre supplémentaires dans les mois qui viennent.

En ce moment la pépinière à semis est pleine à craquer et les plantations vont bon train dans les serres. Je travaille aussi sur l’irrigation, parce que l’arrosage à la main n’est plus trop une option à moins de ne plus dormir la nuit.

J’espère reprendre les marchés à partir d’avril avec la vente de plants. Si la météo est avec nous, mieux que l’an dernier, j’espère sortir les premiers légumes dans le courant du mois de mai.

Avec les surfaces de serre j’espère pouvoir produire beaucoup plus tôt à partir de l’an prochain et allonger la période de vente !

Je ferai les annonces d’usage sur les réseaux pour le démarrage et je pense faire quelques flyers à déposer dans les commerces pour annoncer les ventes.

Pour savoir ce que je vais proposer à la vente en terme de plants vous pouvez visiter la page des productions , n’hésitez pas à me contacter directement par courriel pour vos questions, commandes ou demande de dispo : contact@la-carotte-bleue.fr

À très bientôt !

Hé, la carotte ? t’es morte ? petit bilan de la première saison.

J’ai tenté d’écrire un nouvel article de nombreuses fois depuis le dernier article en mai dernier, mais trouver l’inspiration après les journées à rallonge, les projets en attente, les questions existentielles et les courbatures a été bien difficile… Et après un petit creux de vague il y a quelques jours, me voilà suffisamment remonté pour prendre un petit temps pour un bilan et quelques ouvertures pour la saison prochaine.

Après avoir démarré les marchés au printemps dernier avec les plants, je me suis retrouvé avec un petit soucis de planification amplifié par une météo fort peu concernée par mes problématiques de démarrages… J’avais initialement prévu de concentrer ma production sur le plein champ pour ne pas me mettre trop la pression sur le montage de la serre de culture et ce n’était clairement pas la bonne année pour faire ça. J’ai commencé par me faire ravager mes cultures de printemps par les limaces. Ravager c’est par exemple voir disparaître 200 plants de salades et 500 plants de navets en trois nuits, un exemple parmi d’autres. Comme j’étais en retard sur mes plantations, j’ai un peu trop fait attendre les choux chinois qui après quelques jours d’un soleil de printemps inhabituellement clément (les choux n’aiment pas la chaleur) sont aussitôt montés en fleurs… c’est beau des choux en fleurs, et les fleurs sont bonnes et mellifères… D’un point de vue commercial c’est zéro. Je ne vais pas tout lister, j’ai fait pas mal d’erreurs dans ce genre.

J’ai entre-temps pu monter ma première serre de culture (100m²) ce qui m’a permis de planter tomates, aubergines, poivrons, concombres… Encore une fois très en retard et avec donc une production décalée.

J’ai dû stopper les ventes fin juin en attendant que la suite pousse… et que la météo se décide à nous envoyer un peu de chaleur… J’ai pu reprendre les ventes mi-août seulement avec un petit étal, sur le marché le mercredi à Coray et le vendredi à Elliant.

Il y a quand même du positif malgré le ton des premiers paragraphes : j’ai réussi de très bons choux-raves en début de saison, j’ai eu des compliments réguliers pour les betteraves et les navets (oui j’ai réussi à en sauver certains), les tomates bien que peu nombreuses étaient excellentes ! Je suis plutôt content des aubergines et des poivrons qui ont produits tard, mais produisent encore un peu pour certains au moment où j’écris ce billet, et en plein champ en plus 🙂 . Côté plantes, je suis très content des résultats sur le Thé des jardins, culture, récolte, séchage, récolte de semences, certes sur un petit échantillon mais une belle découverte, j’espère pouvoir proposer des sachets à la vente pour l’automne prochain. Découverte aussi du shiso !

Une année extrêmement difficile à tous les niveaux mais aussi très formatrice, j’espère réussir à utiliser tout ça pour avancer.

Le bilan financier est mauvais ; je n’imaginais pas gagner de l’argent cette année, mais j’espérais quand même mieux. Mon inexpérience y est pour beaucoup mais pas que, l’outil de production n’est pour le moment pas dimensionné pour les objectifs visés.

les ouvertures

D’ici le printemps prochain je prévois l’ajout de surfaces de serres supplémentaires (je vise 300m² en plus pour le moment, soit un total de 400m² pour la saison 2025). Je prévois aussi la mise en place d’une irrigation digne de ce nom puisque pour le moment c’est irrigation manuelle.

Je me suis également lancé dans un projet de démontage de serre pour essayer de gagner en surface sans épuiser mes dernières ressources financières (je ne l’ai peut-être pas précisé mais je suis arrivé en fin de droit chômage en janvier dernier, depuis chaque euro compte). Je cherchais plutôt un tunnel maraîcher, l’opportunité de démonter une ancienne serre horticole s’est présenté. Le démontage est un travail de longue haleine auquel je consacre pour le moment deux jours par semaine, c’est assez fatiguant. En fait c’est bien plus fatiguant que ce que j’avais anticipé. J’espère ensuite pouvoir remonter la serre au moins partiellement ce qui devrait me permettre d’ajouter 300m² à 450m² de surface couverte.

Depuis quelques mois nous menons une expérimentation canards coureurs indiens dans le potager familial histoire de lutter contre les limaces. Le résultat est concluant globalement mais nécessite quand même une organisation compatible : les canards déciment très bien les limaces mais aussi les laitues, blettes… si elles sont à leur portée. Dans une organisation de ferme il faudra donc planifier la rotation des canards avec celle des cultures ou surélever les cultures menacées. Il faut par ailleurs prévoir clôtures, parcours et les autres impacts sur l’exploitation comme le temps de travail supplémentaire, l’achat des aliments (il est nécessaire de leur apporter un peu plus que des limaces). D’un autre côté les œufs peuvent offrir un débouché supplémentaire…

Au final, une année difficile qui se termine sur plein d’optimisme et de projets pour la saison prochaine ! Je vais bientôt lancer la commande de semences et j’ai quand même pu en récolter une partie grâce à la production de cette année ; je suis en train de travailler sur le planning de semis et culture 2025 !

Haut les cœurs !

les premiers marchés, la vie est un chou-rave ?

les premiers marchés, la vie est un chou-rave ?

Mais que se cache-t-il derrière ce titre énigmatique ? Juste la dégustation d’une petite victoire symbolisée par deux jolis choux-raves qui ne sont déjà plus puisque tous deux dévorés ce soir lors d’un petit contrôle qualité.

Trois marchés elliantais sont passés depuis mon dernier court billet sur ce blog. Une éternité, un clignement de paupière. J’ai donc plein de choses à raconter.

Tout d’abord, je souhaite remercier toutes les personnes qui sont venues me voir sur le stand et qui ont accueilli la carotte bleue avec autant de bienveillance et d’encouragements. Ça fait chaud au cœur et se sont des échanges que je garde en tête à chaque difficulté que je rencontre. Donc Merci ! merci merci merci

Parce que, des difficultés, j’en rencontre quelques unes… comme prévu.

J’ai commencé à planté un peu trop tôt et donc une partie de la production a pris le gel, Puis nous avons eu quelques jours de très chaud qui ont permis de confirmé que mon mode d’irrigation n’est pas encore au point… Pour certains légumes ça a conduit à une montée en fleurs quasi instantanée et donc la perte à brève échéance d’une partie de la production se sont principalement les choux chinois qui sont impactés.

Et niveau planning c’est précisément où j’en suis : dans les choux. J’en fait des caisses pour le jeu de mot. Je suis un peu à la ramasse quand même. Les semaines de pluies avant le beau temps m’ont pas mal freinées dans la préparation de sol de mes planches, puis le beau temps a fait explosé la végétation y compris les semis en pépinière. Je me retrouve donc dans la situation de devoir planter sans avoir encore de planches prêtes à recevoir les plantations et du coup à passer beaucoup de temps à arroser les plans, les repiquer… pour les garder en forme. Bref, ça va se résorber dans les jours à venir mais c’est un travail d’équilibriste.

Je suis parfois allé trop vite sur la préparation des planches, je le paye en invasion d’adventices. Démarrer depuis une friche présente des inconvénients, les ronces en sont l’emblème. Je proposerai sans doute des mûrs sauvages sur mon étal :p

Je suis en retard sur le montage de la serre de culture, travail entamé mais il reste encore beaucoup beaucoup de travail. Je l’espérais prête pour le 15 mai… Pour le 1er juin se serait déjà une belle performance ! Il faudra peut-être compter sans pour cette année (ce qui était de toutes façons un scénario possible).

Beaucoup de pression et de stress ! Et pourtant !

Et pourtant, je savais à l’avance que cette année serait un défit, je sais qu’il faut en accepter les erreurs. J’essaie de le faire avec la conscience que chaque pas (même faux) est un apprentissage pas une erreur. Tout ça se sont les aléas. Et puis des choses positives il y en a un paquet tout de même, j’en ai cité plus haut.

La serre est à nouveau quasi pleine de semis et de plants. Pour le paysan une serre pleine c’est comme un frigo rempli après un plein de courses.

Je vais participer au marché de Coray le mercredi à partir de 16h30 à partir de cette semaine (le 15/05/2024 donc) et je compte faire un déballage le vendredi soir de 17h à 19h, je vous dirais où bientôt c’est en discussion avec la mairie d’Elliant.

Avec mes choux chinois je compte faire un mesclun de jeunes pousses à cuir. Concept (j’ai goûté et j’ai aimé).

Et puis quel plaisir de passer autant de temps dehors, les mains dans la terre ! Tous les tracas s’effacent devant un serpent, un crapaud, un insecte multicolore (peut-être pas une limace, faut pas exagérer), devant un légume, une plante que vous avez semé, arrosé, dorloté et qui tout à coup ressemble… à un truc qu’on va pouvoir manger bientôt. Et puis maintenant.

Tout s’éclaire en croquant dans un chou-rave. Si vous ne me croyez pas essayez, j’en aurai bientôt sur le marché 😀 (15 jours max si le soleil ne se tire pas au soleil…)

Le printemps est en avance

Il s’est passé encore beaucoup de choses depuis mon dernier billet. J’aimerais prendre plus de temps pour détailler, mais le temps est précisément ce qui me manque cruellement…. Enfin non, ce n’est pas tout à fait vrai, j’ai du temps mais qui est occupé de manière assez frénétique ; j’aimerais juste que les journées soient plus longues de quelques heures pour pouvoir tout faire.

La météo s’améliore et j’ai donc pu avancer un peu dehors. j’ai créé une ouverture dans le talus le long de la route ce qui permettra plus tard d’en faire une sortie, pour le moment c’est aussi une entrée qui me permet de circuler avec le tracteur, même par temps humide. j’ai pu finaliser quelques planches de culture et reprendre un peu les plantations pour les derniers fruitiers en stock à planter. Aujourd’hui j’ai même planté mes premiers légumes sur le terrain ! Pour certains il était temps tellement les racines s’étaient échappées des plaques de cultures. C’est un peu le baptême du feu, ou plutôt des limaces, j’espère qu’elles n’auront pas tout dévoré d’ici demain… J’ai fait un autre test de plantation dans le potager de la maison qui s’est soldé par un échec… tout a été dévoré une nouvelle fois, partagé entre les limaces et les rongeurs… sans doute un peu tôt. C’est assez rageant, jamais nous n’avions eu d’attaque de rongeurs dans le potager et il faut que ça arrive maintenant.

Comme la pluie rendait le travail en extérieur compliqué ces dernières semaines, j’ai beaucoup semé dans la serre, et certaines choses plus que prévus (plus tôt et en plus grand nombre)…

Comme annoncé dans mon précédent billet, j’ai un peu customisé la table de semis de la maison pour la rendre rongeur prouf. Ceci dit je n’ai pas capturé un seul rongeur dans les pièges depuis que j’ai fait les adaptations. La dissuasion sans doute…

J’ai également mis en place les bacs de récupération d’eau de pluie pour l’irrigation des cultures. Une fois de plus j’ai des petits réglages de planéité à prévoir (si j’ai le compas dans l’œil, alors il doit être bien planté). J’ai la possibilité de les remplir par pompage si nécessaire. Il reste beaucoup de finitions à prévoir mais c’est à peu prêt fonctionnel.

la vente de plants devrait démarrer assez rapidement maintenant avec pas mal de plants de tomates pour commencer. Et peut-être les premières laitues ?

Du bon et du moins bon

Je suis un peu dans tous les sens ces derniers jours pour essayer de ne pas accumuler le retard, pas facile avec en particulier le temps qui ne me permet pas de faire les choses dans l’ordre que je souhaiterais et certains évènements imprévus. Le sol est détrempé en permanence et se déplacer sur le terrain ou travailler le sol n’est pas toujours possible.

J’ai tout de même pu avancer sur la serre à semis que je considère comme « terminée » pour cette année. Il reste des améliorations à prévoir et des évolutions pour augmenter le volume de production mais pour cette année se sera suffisant. J’ai passé quelques jours à fabriquer les tables et j’espère qu’elle tiendront dans le temps.

Je suis également en train de travailler sur la circulation dans le terrain. Depuis quelques semaines/mois étant donné les quantités d’eaux qui sont tombées, il m’est impossible de sortir le tracteur du terrain… Même en 4 roues motrices, la pente est trop glissante et tout se transforme en boue en quelques tentatives. J’ai donc créé un chemin en « pente douce » qui me permet désormais d’aller jusqu’en haut du terrain (hourra). Il me reste à créer une ouverture dans le talus, ce qui permettra ensuite d’envisager une circulation entrée -> sortie accessible en véhicule (moyennant une petite stabilisation préalable).

Ça c’est pour le positif, mais je vous ai dit dans un précédent post qu’on allait bien s’amuser, alors des petites tracasseries sont venues s’ajouter à la liste.

En attendant de finaliser ma serre à semis, j’ai commencé quelques semis dans la serre dédiée aux semis, chez moi. J’avais démarré quelques fruitiers, laitues, artichauts, pois, choux raves…. un chouette programme. Tellement chouette que les rongeurs s’y sont invités. J’ai d’abord perdu l’intégralité des fruitiers… rongeurs 1 – Victor 0. Et puis, malgré la pose de pièges et le piégeage de 2 souris (que je n’ai pas pris en photo, mais qui étaient magnifiques, que c’est beau !), je me suis progressivement fait ravager l’intégralité de mes semis, y compris certains qu’elles n’ont pas mangé mais qu’elles se sont ingéniées à sortir de leur logement… Sans doute juste pas curiosité de botaniste… En tout j’ai donc perdu entre 900 et 1000 plants… souris 2 – Victor 0…

Edit : Pendant que je rédigeais ce billet, j’en ai attrapé 2 supplémentaires, toutes les deux pelotonnées l’une contre l’autre dans la boite. Je précise que j’utilise des pièges non létaux et que je relâche ces petites boules de poils dans un lieu moins civilisé ou elle rencontrerons le bonheur ou leurs prédateurs favoris, une vie de souris normale, sans buffet à volonté.

Pour contrer l’invasion, j’ai donc installé temporairement une petite étagère improvisée dans le séjour de la maison, trop petit pour du long terme mais qui permettra de gérer l’urgence.

Dans les heures qui viennent je m’attellerai à une solution plus pérenne pour la table en elle même, un fort Knox du semis. J’espère ne pas avoir à en faire autant pour les tables que je vient de créer sur le terrain, la surface est plus importante et gérer des protections anti-rongeurs sera beaucoup plus difficile (voire extrêmement coûteux)… réponse la semaine prochaine lors des premiers semis (je vais y laisser une ou deux plaques de semis biens appétents et attendre une nuit ou deux) .

Je suis en train de travailler sur l’irrigation dans la serre également et j’enchaînerai par celle des cultures de plein champ. Le temps passe à une vitesse de dingue et les journées sont trop courtes !!! Mais tout avance plus ou moins en même temps et tout devrait finir par se rejoindre, même un peu tard.

Cette semaine j’ai eu une visite, la visite de monsieur Renard, il inspectait mes installations. C’est peut-être tout simplement lui la solution à mes rongeuses. Les choses ont parfois leur manière à elles de se résoudre toutes seules (clin d’oeil).

la carotte bleue existe.

Ça y est, les papiers sont déposés, la création de la carotte bleue est officielle avec siren, siret et tout et tout. On ne rigole plus. Ou bien si, aux éclats.

Je suis à la fois totalement excité et mort de trouille. J’ai comme l’impression de sauter une seconde fois, après avoir tout plaqué il y a deux ans pour me former et lancer ce projet. Cette fois le bébé est né et pas de congélateur assez grand pour l’y cacher :p.

Il reste beaucoup, beaucoup à faire et, même si j’ai pris le parti que les choses seraient comme elles seraient pour cette première saison, le vertige est là. Une saison tout en tests et en petits objectifs, avancer à petits pas, accepter de ne pas pouvoir tout faire tout de suite.

Vaincre les doutes et laisser plutôt s’exprimer l’excitation : expérimenter, apprendre, créer, essayer de faire avancer mille petits projets qui formeront un grand tout, essayer d’anticiper…. Un peu.

Il y a quelques mois tout n’était que ronces et taillis, désormais l’horizon apparaît. Allons voir ce que la lumière apporte maintenant, ici. Peut-être qu’elle pourrait s’y plaire et rester ? … Beaucoup ?

Longue vie à la carotte bleue… Et à la folie.

Du concret !

Enfin ! Après une tempête (des réparations de serre, du débardage de bois suite aux chutes) et la fin du défrichage, le vrai travail commence. La fin du défrichage a été assez sportive mais le résultat est là.

J’ai pu créer quelques planches avant les fêtes dans la partie la plus pentue pour y planter les premiers framboisiers ! Petite émotion. Il reste énormément de souches dans cette partie. J’ai tenté une « dévitalisation » pour certaines (un trou à la mèche à bois d’une quinzaine de centimètres dans lequel je mets une gousse d’ail), nous verrons au printemps prochain si ça a marché. Je pense louer une rogneuse de souches au cours l’automne pour faciliter les choses. C’est une partie vraiment très en pente (au moins 20% à vu de pieds), j’ai créé mes planches quasiment à la perpendiculaire de celle-ci en gardant une légère inclinaison (bon, parfois sans doute pas tout à fait légère, on verra à l’usage) pour l’irrigation. Pour former ma planche je créé un faussé dont j’utilise la terre pour créer une bute ; l’idée est que le faussé serve à la fois à retenir l’eau et à la guider et à maintenir l’humidité, et serve également de passe pied (une fois chargé en matière organique il permet de créer un plat pour marcher plus confortablement). Les plants mis en place cette années serviront de pieds mère pour des boutures et l’extension de l’atelier petits fruits.

J’ai également commencé à préparer quelques planches pour les plantes et légumes. Pas mal de prise de tête pour essayer d’optimiser l’espace : je dois tenir compte des pentes et de la zone de stockage de l’eau (irrigation par gravité dans un premier temps). Comme j’ai prévu de laisser des passe pieds larges, la zone de culture semble rapidement petite… Il me reste également deux gros chantiers : l’organisation de la serre à semis (créer les tables de culture, une zone de travail et de stockage…. et peut-être organiser une zone pépinière à l’extérieur) et l’irrigation pour laquelle j’ai une bonne idée de la direction maintenant avec un travail important de mise en place. J’ai ralenti un peu ces deux chantiers pour des raisons administratives et financières qui devraient être résolues dans quelques jours, si tout va dépôt du formulaire de création d’entreprise la semaine prochaine.

Reste des questions en suspens : est-ce que je lance aussi quelques planches sur le second terrain qui n’est pas encore certifié (1ère année de conversion) ? est-ce que je mets en satnd-by le projet serre mobile (sur le second terrain également) mais ça signifie pas de serre de culture pour cette année…. ? (donc pas de tomates ? aubergines ? ….).

Silence, mais ça avance

Un petit post après un long silence 🙂 Il s’est passé beaucoup de choses et il s’en passe encore beaucoup. Encore une fois, le parcours est tel que faire les choses dans l’ordre est quasi impossible. Il faut parfois « anticiper » certaines étapes, en ajourner d’autres…

J’ai reporté la création officielle de la structure juridique de l’exploitation à Janvier 2024 pour des raisons administratives principalement mais qui ont des conséquences sur la partie financière (MSA, impôts…), ce qui complique un peu la partie investissements, puisque je suis pour le moment soumis à la TVA. Ce n’est pas vraiment un problème à ce stade, j’ai tout de même tout ce dont j’ai besoin pour avancer. Mais ça veut aussi dire que certaines chantiers un peu compliqués devront être fait au dernier moment, ou que la première saison sera un peu en mode débrouille sur certains points (irrigation en particulier, serre de culture).

Le jardin a plutôt bien donné cette année malgré un démarrage difficile. Courgettes de toutes les couleurs et à foison, pas mal de courges (pâtisson, butternut, potimarron…) et finalement pas mal de tomates même si elles sont arrivées tardivement. Et puis, carottes tordues, haricots… Beaucoup de fleurs partout (bleuets, tagètes, mufliers, mauves, camomille, cresson…) . Je n’ai pas encore de séchoir cette année, donc pas séchage (des tests uniquement) mais la récolte de semences pour l’an prochain est plutôt bonne.

Je suis en train de préparer des petites planches pour planter quelques choux et laitues, des essais de variétés qu’on verra bien si ça marche 🙂

J’ai remis les mains dans la terre après quelques temps de travaux autres (terrassement, montage de serre… mais chut) et ça fait beaucoup de bien ! Nettoyage de certaines planches et semis d’engrais verts et/ou couverts végétaux, quelques tests encore. Tout n’est que tests cette année 🙂

L’autre grande nouvelle est que j’ai signé pour un second terrain presque plat ce qui va me permettre d’envisager l’installation de serres de cultures. Pour le moment j’ai implanté deux serres à semis (assez petites) et les pentes ne me permettaient pas vraiment l’installation d’une serre de culture sur le premier terrain à moins d’un gros (gros gros) chantier de terrassement. c’est un soulagement d’avoir trouvé ce terrain. Il était cultivé en conventionnel jusqu’il y a quelques semaines, la période de conversion a démarré (11/10/2023 officiellement) et il faut donc attendre maintenant 24 mois avant son passage en bio. Je prévois d’y mettre une petite serre de culture d’ici la fin de l’hiver et d’y cultiver une petite surface en maraîchage essentiellement dès le printemps.

Quoi qu’il en soit j’ai maintenant tout le foncier dont j’ai besoin pour mon projet, je n’ai plus besoin de me soucier de ce point qui est un peu la bête noire de toute personne qui souhaite s’installer. ouf !

J’ai également repris le défrichage depuis quelques semaines (fin de période de nidification des oiseaux) et je pourrais bientôt dessiner les premières planches sur le terrain principal. Je pourrais également planter les premiers petits fruitiers que je garde depuis plusieurs semaines dans la jardin et qui commencent à souffrir dans leurs pots. J’en profite pour faire mon bois de chauffage pour l’hiver 2024.

J’ai également commencé quelques boutures : de framboisiers pour augmenter un peu le linéaire, et quelques vivaces (romarin, lavande, hélicryse…).

Je dois bien avouer avoir passé une période de doutes cet été, pendant l’attente de la fin des délais de préemption et aussi parce que mon corps me rappel régulièrement ma vie professionnelle précédente (le cul sur une chaise) à coup de courbatures, tendinites, mal de dos… Mais il suffit que je m’arrête une minute pour regarder la vue et pour me retourner sur le travail accompli pour me dire que le plus dur est derrière. Devant, peut importe ou mène le chemin, je suis.

On tient le bon bout de la carotte

Depuis janvier le temps s’est encore un peu accéléré. Côté formation déjà, en janvier j’ai pu déposer et soutenir mon dossier technique qui a été validé. En février j’ai pu suivre l’option production de semences qui s’est elle-aussi terminée par la production d’un dossier et une soutenance (validé). Enfin en mars c’était le tour de l’option permaculture qui s’est terminée par un travail de groupe que nous avons présenté devant un jury puis défendu individuellement (validé également). Il reste encore un peu de travail avant la libération puisque en juin j’aurai à nouveau deux oraux. Un oral technique (pour lequel nous préparons actuellement 3 fiches techniques que nous aurons à présenter), et un oral projet, LE dossier projet, sur lequel je suis en train travailler en ce moment et qui me prend beaucoup (beaucoup) de temps.

Malgré tout la serre à semis est en place et la table à semis construite. les semis sont semés pour partie, en retard, mais ça pousse. L’objectif n’est pas de produire pour la vente cette année donc les plants sont principalement pour la famille. Ce projet de reconversion oblige à des restrictions budgétaires assez significatives 🙂 et donc la recherche d’une certaine autonomie est de rigueur.

Les chiffrages, projections, calculs…. m’autorisent à penser que le projet est viable mais que les deux années à venir seront difficiles ; je suis convaincu que le jeu en vaut la chandelle.

Côté préparation des terrains, ça avance doucement depuis quelques semaines. Je me suis principalement consacré à ma formation et, forcément, impossible de rédiger les dossiers la grelinette à la main. Et là on touche le point difficile dans un projet de reconversion, en tout cas pour moi, la frustration ! Suivre la formation, monter la structure juridique, travailler sur les futures productions, l’organisation de l’exploitation, le design de l’exploitation, cultiver au moins un peu… Impossible de tout mener de front et il est facile de débuter une tâche en pensant aux autres que l’on devrait être en train de réaliser aussi. Moralement c’est clairement le plus dur, voir le temps défiler en ayant l’impression de ne pas réussir à tout faire ou en craignant de se tromper de priorité. De mon côté ça se traduit par quelques nuits blanches et par moment beaucoup de mauvaise humeur (oui oui ça m’arrive).

Je n’ai pas vraiment de solution dans ces moments là, pas d’autre que prendre quelques bonnes inspirations, s’asseoir quelques instants et essayer de faire le bilan de tout ça, le chemin déjà parcouru. Aussi, j’essaie de mettre moins de choses dans ma liste de choses à faire dans la journée, j’essaie d’accepter les imprévus et je fais plutôt la liste de ce que j’ai fait dans la journée, à la fin.

Ma compagne m’a demandé il y a quelques jours si j’étais heureux de me lancer dans ce projet. Extérieurement je comprends que la question puisse se poser, c’est une période stressante, je suis très concentré en permanence en train de me questionner sur les décisions à prendre… Mais, paradoxalement oui ! C’est aussi une période excitante, un sentiment de liberté de pouvoir prendre mes décisions et orienter les choses comme je le souhaite. c’est aussi un vrai bonheur de ne plus être enchaîné à un bureau et pouvoir passer la majeur partie du temps dehors. Je vis avec les renards et les écureuils qui me rendent visite. Après des décennies passées sur une chaise de bureau, mon corps me fait parfois payer cette nouvelle vie mais je me sens vivant.