Démarrage de la saison 2025

Ça y est le printemps est déjà là ! Un petit point au démarrage de cette nouvelle saison.

Je suis actuellement sur tous les fronts pour réussir à démarrer la saison et j’ai déjà l’impression d’être en retard ! Il s’est passé pas mal de choses depuis la fin de saison 2024, l’hiver a été actif.

Tout d’abord j’ai installé 3 nouveaux tunnels de 100m² pour espérer avoir une production un peu plus volumineuse que l’an dernier (Merci aux nombreux coups de mains ! en particulier pour la pose des bâches !) . Je passe donc de 100 à 400m² de serre ! je garde 50 m² pour stocker du matériel pour le moment ce qui laisse 350m² pour la saison. Je me suis également lancé depuis octobre dernier dans le démontage d’une serre horticole (métal et verre). Un chantier un peu foufou qui devrait être terminé d’ici la fin du mois de mai. J’espère donc remonter 300m² de serre supplémentaires dans les mois qui viennent.

En ce moment la pépinière à semis est pleine à craquer et les plantations vont bon train dans les serres. Je travaille aussi sur l’irrigation, parce que l’arrosage à la main n’est plus trop une option à moins de ne plus dormir la nuit.

J’espère reprendre les marchés à partir d’avril avec la vente de plants. Si la météo est avec nous, mieux que l’an dernier, j’espère sortir les premiers légumes dans le courant du mois de mai.

Avec les surfaces de serre j’espère pouvoir produire beaucoup plus tôt à partir de l’an prochain et allonger la période de vente !

Je ferai les annonces d’usage sur les réseaux pour le démarrage et je pense faire quelques flyers à déposer dans les commerces pour annoncer les ventes.

Pour savoir ce que je vais proposer à la vente en terme de plants vous pouvez visiter la page des productions , n’hésitez pas à me contacter directement par courriel pour vos questions, commandes ou demande de dispo : contact@la-carotte-bleue.fr

À très bientôt !

Hé, la carotte ? t’es morte ? petit bilan de la première saison.

J’ai tenté d’écrire un nouvel article de nombreuses fois depuis le dernier article en mai dernier, mais trouver l’inspiration après les journées à rallonge, les projets en attente, les questions existentielles et les courbatures a été bien difficile… Et après un petit creux de vague il y a quelques jours, me voilà suffisamment remonté pour prendre un petit temps pour un bilan et quelques ouvertures pour la saison prochaine.

Après avoir démarré les marchés au printemps dernier avec les plants, je me suis retrouvé avec un petit soucis de planification amplifié par une météo fort peu concernée par mes problématiques de démarrages… J’avais initialement prévu de concentrer ma production sur le plein champ pour ne pas me mettre trop la pression sur le montage de la serre de culture et ce n’était clairement pas la bonne année pour faire ça. J’ai commencé par me faire ravager mes cultures de printemps par les limaces. Ravager c’est par exemple voir disparaître 200 plants de salades et 500 plants de navets en trois nuits, un exemple parmi d’autres. Comme j’étais en retard sur mes plantations, j’ai un peu trop fait attendre les choux chinois qui après quelques jours d’un soleil de printemps inhabituellement clément (les choux n’aiment pas la chaleur) sont aussitôt montés en fleurs… c’est beau des choux en fleurs, et les fleurs sont bonnes et mellifères… D’un point de vue commercial c’est zéro. Je ne vais pas tout lister, j’ai fait pas mal d’erreurs dans ce genre.

J’ai entre-temps pu monter ma première serre de culture (100m²) ce qui m’a permis de planter tomates, aubergines, poivrons, concombres… Encore une fois très en retard et avec donc une production décalée.

J’ai dû stopper les ventes fin juin en attendant que la suite pousse… et que la météo se décide à nous envoyer un peu de chaleur… J’ai pu reprendre les ventes mi-août seulement avec un petit étal, sur le marché le mercredi à Coray et le vendredi à Elliant.

Il y a quand même du positif malgré le ton des premiers paragraphes : j’ai réussi de très bons choux-raves en début de saison, j’ai eu des compliments réguliers pour les betteraves et les navets (oui j’ai réussi à en sauver certains), les tomates bien que peu nombreuses étaient excellentes ! Je suis plutôt content des aubergines et des poivrons qui ont produits tard, mais produisent encore un peu pour certains au moment où j’écris ce billet, et en plein champ en plus 🙂 . Côté plantes, je suis très content des résultats sur le Thé des jardins, culture, récolte, séchage, récolte de semences, certes sur un petit échantillon mais une belle découverte, j’espère pouvoir proposer des sachets à la vente pour l’automne prochain. Découverte aussi du shiso !

Une année extrêmement difficile à tous les niveaux mais aussi très formatrice, j’espère réussir à utiliser tout ça pour avancer.

Le bilan financier est mauvais ; je n’imaginais pas gagner de l’argent cette année, mais j’espérais quand même mieux. Mon inexpérience y est pour beaucoup mais pas que, l’outil de production n’est pour le moment pas dimensionné pour les objectifs visés.

les ouvertures

D’ici le printemps prochain je prévois l’ajout de surfaces de serres supplémentaires (je vise 300m² en plus pour le moment, soit un total de 400m² pour la saison 2025). Je prévois aussi la mise en place d’une irrigation digne de ce nom puisque pour le moment c’est irrigation manuelle.

Je me suis également lancé dans un projet de démontage de serre pour essayer de gagner en surface sans épuiser mes dernières ressources financières (je ne l’ai peut-être pas précisé mais je suis arrivé en fin de droit chômage en janvier dernier, depuis chaque euro compte). Je cherchais plutôt un tunnel maraîcher, l’opportunité de démonter une ancienne serre horticole s’est présenté. Le démontage est un travail de longue haleine auquel je consacre pour le moment deux jours par semaine, c’est assez fatiguant. En fait c’est bien plus fatiguant que ce que j’avais anticipé. J’espère ensuite pouvoir remonter la serre au moins partiellement ce qui devrait me permettre d’ajouter 300m² à 450m² de surface couverte.

Depuis quelques mois nous menons une expérimentation canards coureurs indiens dans le potager familial histoire de lutter contre les limaces. Le résultat est concluant globalement mais nécessite quand même une organisation compatible : les canards déciment très bien les limaces mais aussi les laitues, blettes… si elles sont à leur portée. Dans une organisation de ferme il faudra donc planifier la rotation des canards avec celle des cultures ou surélever les cultures menacées. Il faut par ailleurs prévoir clôtures, parcours et les autres impacts sur l’exploitation comme le temps de travail supplémentaire, l’achat des aliments (il est nécessaire de leur apporter un peu plus que des limaces). D’un autre côté les œufs peuvent offrir un débouché supplémentaire…

Au final, une année difficile qui se termine sur plein d’optimisme et de projets pour la saison prochaine ! Je vais bientôt lancer la commande de semences et j’ai quand même pu en récolter une partie grâce à la production de cette année ; je suis en train de travailler sur le planning de semis et culture 2025 !

Haut les cœurs !

les premiers marchés, la vie est un chou-rave ?

les premiers marchés, la vie est un chou-rave ?

Mais que se cache-t-il derrière ce titre énigmatique ? Juste la dégustation d’une petite victoire symbolisée par deux jolis choux-raves qui ne sont déjà plus puisque tous deux dévorés ce soir lors d’un petit contrôle qualité.

Trois marchés elliantais sont passés depuis mon dernier court billet sur ce blog. Une éternité, un clignement de paupière. J’ai donc plein de choses à raconter.

Tout d’abord, je souhaite remercier toutes les personnes qui sont venues me voir sur le stand et qui ont accueilli la carotte bleue avec autant de bienveillance et d’encouragements. Ça fait chaud au cœur et se sont des échanges que je garde en tête à chaque difficulté que je rencontre. Donc Merci ! merci merci merci

Parce que, des difficultés, j’en rencontre quelques unes… comme prévu.

J’ai commencé à planté un peu trop tôt et donc une partie de la production a pris le gel, Puis nous avons eu quelques jours de très chaud qui ont permis de confirmé que mon mode d’irrigation n’est pas encore au point… Pour certains légumes ça a conduit à une montée en fleurs quasi instantanée et donc la perte à brève échéance d’une partie de la production se sont principalement les choux chinois qui sont impactés.

Et niveau planning c’est précisément où j’en suis : dans les choux. J’en fait des caisses pour le jeu de mot. Je suis un peu à la ramasse quand même. Les semaines de pluies avant le beau temps m’ont pas mal freinées dans la préparation de sol de mes planches, puis le beau temps a fait explosé la végétation y compris les semis en pépinière. Je me retrouve donc dans la situation de devoir planter sans avoir encore de planches prêtes à recevoir les plantations et du coup à passer beaucoup de temps à arroser les plans, les repiquer… pour les garder en forme. Bref, ça va se résorber dans les jours à venir mais c’est un travail d’équilibriste.

Je suis parfois allé trop vite sur la préparation des planches, je le paye en invasion d’adventices. Démarrer depuis une friche présente des inconvénients, les ronces en sont l’emblème. Je proposerai sans doute des mûrs sauvages sur mon étal :p

Je suis en retard sur le montage de la serre de culture, travail entamé mais il reste encore beaucoup beaucoup de travail. Je l’espérais prête pour le 15 mai… Pour le 1er juin se serait déjà une belle performance ! Il faudra peut-être compter sans pour cette année (ce qui était de toutes façons un scénario possible).

Beaucoup de pression et de stress ! Et pourtant !

Et pourtant, je savais à l’avance que cette année serait un défit, je sais qu’il faut en accepter les erreurs. J’essaie de le faire avec la conscience que chaque pas (même faux) est un apprentissage pas une erreur. Tout ça se sont les aléas. Et puis des choses positives il y en a un paquet tout de même, j’en ai cité plus haut.

La serre est à nouveau quasi pleine de semis et de plants. Pour le paysan une serre pleine c’est comme un frigo rempli après un plein de courses.

Je vais participer au marché de Coray le mercredi à partir de 16h30 à partir de cette semaine (le 15/05/2024 donc) et je compte faire un déballage le vendredi soir de 17h à 19h, je vous dirais où bientôt c’est en discussion avec la mairie d’Elliant.

Avec mes choux chinois je compte faire un mesclun de jeunes pousses à cuir. Concept (j’ai goûté et j’ai aimé).

Et puis quel plaisir de passer autant de temps dehors, les mains dans la terre ! Tous les tracas s’effacent devant un serpent, un crapaud, un insecte multicolore (peut-être pas une limace, faut pas exagérer), devant un légume, une plante que vous avez semé, arrosé, dorloté et qui tout à coup ressemble… à un truc qu’on va pouvoir manger bientôt. Et puis maintenant.

Tout s’éclaire en croquant dans un chou-rave. Si vous ne me croyez pas essayez, j’en aurai bientôt sur le marché 😀 (15 jours max si le soleil ne se tire pas au soleil…)

Le printemps est en avance

Il s’est passé encore beaucoup de choses depuis mon dernier billet. J’aimerais prendre plus de temps pour détailler, mais le temps est précisément ce qui me manque cruellement…. Enfin non, ce n’est pas tout à fait vrai, j’ai du temps mais qui est occupé de manière assez frénétique ; j’aimerais juste que les journées soient plus longues de quelques heures pour pouvoir tout faire.

La météo s’améliore et j’ai donc pu avancer un peu dehors. j’ai créé une ouverture dans le talus le long de la route ce qui permettra plus tard d’en faire une sortie, pour le moment c’est aussi une entrée qui me permet de circuler avec le tracteur, même par temps humide. j’ai pu finaliser quelques planches de culture et reprendre un peu les plantations pour les derniers fruitiers en stock à planter. Aujourd’hui j’ai même planté mes premiers légumes sur le terrain ! Pour certains il était temps tellement les racines s’étaient échappées des plaques de cultures. C’est un peu le baptême du feu, ou plutôt des limaces, j’espère qu’elles n’auront pas tout dévoré d’ici demain… J’ai fait un autre test de plantation dans le potager de la maison qui s’est soldé par un échec… tout a été dévoré une nouvelle fois, partagé entre les limaces et les rongeurs… sans doute un peu tôt. C’est assez rageant, jamais nous n’avions eu d’attaque de rongeurs dans le potager et il faut que ça arrive maintenant.

Comme la pluie rendait le travail en extérieur compliqué ces dernières semaines, j’ai beaucoup semé dans la serre, et certaines choses plus que prévus (plus tôt et en plus grand nombre)…

Comme annoncé dans mon précédent billet, j’ai un peu customisé la table de semis de la maison pour la rendre rongeur prouf. Ceci dit je n’ai pas capturé un seul rongeur dans les pièges depuis que j’ai fait les adaptations. La dissuasion sans doute…

J’ai également mis en place les bacs de récupération d’eau de pluie pour l’irrigation des cultures. Une fois de plus j’ai des petits réglages de planéité à prévoir (si j’ai le compas dans l’œil, alors il doit être bien planté). J’ai la possibilité de les remplir par pompage si nécessaire. Il reste beaucoup de finitions à prévoir mais c’est à peu prêt fonctionnel.

la vente de plants devrait démarrer assez rapidement maintenant avec pas mal de plants de tomates pour commencer. Et peut-être les premières laitues ?

Du concret !

Enfin ! Après une tempête (des réparations de serre, du débardage de bois suite aux chutes) et la fin du défrichage, le vrai travail commence. La fin du défrichage a été assez sportive mais le résultat est là.

J’ai pu créer quelques planches avant les fêtes dans la partie la plus pentue pour y planter les premiers framboisiers ! Petite émotion. Il reste énormément de souches dans cette partie. J’ai tenté une « dévitalisation » pour certaines (un trou à la mèche à bois d’une quinzaine de centimètres dans lequel je mets une gousse d’ail), nous verrons au printemps prochain si ça a marché. Je pense louer une rogneuse de souches au cours l’automne pour faciliter les choses. C’est une partie vraiment très en pente (au moins 20% à vu de pieds), j’ai créé mes planches quasiment à la perpendiculaire de celle-ci en gardant une légère inclinaison (bon, parfois sans doute pas tout à fait légère, on verra à l’usage) pour l’irrigation. Pour former ma planche je créé un faussé dont j’utilise la terre pour créer une bute ; l’idée est que le faussé serve à la fois à retenir l’eau et à la guider et à maintenir l’humidité, et serve également de passe pied (une fois chargé en matière organique il permet de créer un plat pour marcher plus confortablement). Les plants mis en place cette années serviront de pieds mère pour des boutures et l’extension de l’atelier petits fruits.

J’ai également commencé à préparer quelques planches pour les plantes et légumes. Pas mal de prise de tête pour essayer d’optimiser l’espace : je dois tenir compte des pentes et de la zone de stockage de l’eau (irrigation par gravité dans un premier temps). Comme j’ai prévu de laisser des passe pieds larges, la zone de culture semble rapidement petite… Il me reste également deux gros chantiers : l’organisation de la serre à semis (créer les tables de culture, une zone de travail et de stockage…. et peut-être organiser une zone pépinière à l’extérieur) et l’irrigation pour laquelle j’ai une bonne idée de la direction maintenant avec un travail important de mise en place. J’ai ralenti un peu ces deux chantiers pour des raisons administratives et financières qui devraient être résolues dans quelques jours, si tout va dépôt du formulaire de création d’entreprise la semaine prochaine.

Reste des questions en suspens : est-ce que je lance aussi quelques planches sur le second terrain qui n’est pas encore certifié (1ère année de conversion) ? est-ce que je mets en satnd-by le projet serre mobile (sur le second terrain également) mais ça signifie pas de serre de culture pour cette année…. ? (donc pas de tomates ? aubergines ? ….).

Les méandres de la création

Quelques petites nouvelles après de longs mois de silence. enfin, de longs mois… Le temps passe à une telle vitesse que j’ai l’impression d’avoir rédigé mon dernier billet la semaine dernière.

Le défrichage du terrain avance tranquillement, pas aussi vite que ce que je souhaiterais bien entendu, mais il faut reconnaître qu’il y a eu pas mal de changements depuis juin.

Je dois en même temps composer avec le temps que me prend mon BPREA, avec la vie de famille et avec les nombreuses démarches à effectuer (et là aussi en terme de défrichage je vous raconte pas le boulot).

Côté études je viens de finir de rédiger mon dossier technique (plus ou moins un rapport de stage) que je soutiendrai fin janvier. Il reste ensuite 2 rapports à rédiger (un dossier de fiches pratiques et un dossier projet) avec des soutenances en mai et juin. J’avoue avoir bien sous estimé le travail à fournir pour ce BPREA et tout ça me prend bien plus de temps que prévu. Temps en moins pour la préparation du terrain.

Côté démarches, ça avance mais vraiment rien est fait pour aider l’entrepreneuriat. Chaque démarche demande qu’une autre soit effectuée au préalable et parfois cette démarche préalable demande que celle qui y fait référence soit effectuée en premier… Certaines doivent être faites plusieurs fois sous plusieurs formes auprès de plusieurs organismes différents, avec des délais d’instructions différents. J’imaginais bien que tout ça me taperai sur le système et que ça prendrais du temps, je n’imaginais pas à quel point j’étais encore loin de la réalité, de la perplexité dans laquelle me renverrai la bêtise abyssale de l’administration et du système en général.

Quoi qu’il en soit ma crainte de devoir repousser la première saison à 2024 au lieu de 2023 se confirme. Actuellement impossible d’imaginer être prêt à temps pour 2023. Sans compter que pour des raisons de montage administratif et d’aide au retour à l’emploi je dois repousser la création de la structure juridique à mi-2023 au lieu de janvier comme je le souhaitais initialement. Pour certains organismes on ne peut pas être en formation et créateur d’entreprise en même temps… Sous peine de ne plus rentrer dans aucune case et donc disparaître. Je n’ai pas les moyens de me passer de mon ARE sans remettre en cause le projet lui-même. Et au passage, si le système est bancal, je remercie quand même mes conseillers pôle emploi pour leurs conseils.

J’ai quand même lancé la commande d’une partie de mes serres, au risque de ne pas pouvoir déduire la TVA… Et de les mettre en place en avance, au risque aussi de me faire embêter par les règles d’urbanisme. Puisque pas de création d’entreprise = pas de siret = pas de reconnaissance en tant qu’entreprise et donc pas d’accès aux règles d’urbanismes agricoles…

Lorsqu’on respecte les règles il faut au minimum 3 ans pour une installation agricole… Comment vit-on dans cet intermède ? tout le monde semble s’en foutre royalement.

Utopie versus productivisme

Bon j’ai dit que j’essaierai de tout dire, le bon comme le mauvais, que j’essaierai de traduire ici les questionnements, les tâtonnements, les choses qui m’animent… Le mauvais je l’ai un peu fait dans un article précédent. Les questionnements il y en aura beaucoup, mais déjà ici un peu…

Je suis en ce moment dans une espèce d’entre deux chaises. Et même si choisir la bonne chaise n’est pas encore urgent, il va bien falloir à un moment asseoir une décision et si possible la bonne.

J’explique…

Lorsque je me lance dans mon projet de reconversion, je ne le fais pas en partant de totalement rien. J’ai eu l’occasion (et je continue) de lire des ouvrages, d’expérimenter dans mon jardin, de rencontrer des producteurs, des personnes en cours d’installation… En m’acculturant de la sorte je me suis forcément forgé un avis sur certaines pratiques, certaines orientations… Ce que j’aimerai, ce que j’appliquerai, et au contraire ce dont je ne veux pas, ce qui ne me convient pas… Mais je l’ai fait en tant qu’autodidacte, sans objectif professionnel et sans nécessité de rentabilité. J’ajoute à ça un passé un peu militant du logiciel libre (que j’utilise toujours exclusivement) ce qui fait que, nécessairement, j’envisage ma pratique « agriculturelle » sous un angle plutôt orienté vers la sobriété, l’écologie…

Je m’y attendais mais la logique productiviste et la logique de rentabilité sont celles qu’on nous enseigne en formation. Pour atteindre ses objectifs le maraîcher est aidé, de bâches plastiques de toutes sortes et pour tous usages, de tracteurs, de travail du sol, d’outils, de tuyaux d’irrigation, de forages, de semences améliorées (F1), de la science (plans in vitro), d’engrais… Et clairement d’un point de vue production ça semble marcher. Et sans juger les milliers de personnes qui travaillent avec ces aides matérielles, j’ai parfois l’impression que produire des légumes, même bio, relève plus de la guerre contre la nature. Reste que le plastique et le pétrole sont partout, et qu’il semble que ce soit normal. Encore une fois je ne reproche rien, c’est un constat. Ce qui me semble en revanche plus discutable, c’est que ce ne semble pas être une source de questionnement particulière. La durabilité des matériaux est rarement abordée, leur origine non plus et les alternatives quasiment pas. Par exemple, un tuyaux d’irrigation plastique qui dur 10 ans vaut peut être le coût ? Une bâche de paillage qui vie la durée de la culture en place parait nettement moins responsable, peut importe son prix.

En mon fort intérieur, j’ai parfois l’impression qu’on se trompe, j’ai parfois l’impression que le coût écologique de tout ça est disproportionné. Mais a-t-on le choix ? Est-ce utopique de tenter de produire sans tout ça ?
Peut on se passer d’une serre en Bretagne ? Sans doute pas. À moins de produire uniquement de mai à octobre (et encore beaucoup de choux et de poireaux).

Il y a aussi des personnes qui tentent de faire autrement, de trouver des alternatives, écologiques, économiques, sociales. Mais clairement ce ne sont pas des modèles mis en avant dans le cursus agricole. On trouve pourtant des pistes : en lisant « permaculture » du couple Hervé-Gruyer, en lisant « permaculture » de David Holmgren, en lisant « la révolution d’un brin de paille » de Masanobu Fukuoka. Certains semblent donc y arriver. Est-ce viable ? et d’ailleurs comment définir ce qui est viable ? Le seul indicateur réellement important actuellement semble être la rentabilité économique, le chiffre d’affaire par hectare. Le chiffre d’affaire par unité de main d’œuvre. Le volume produit…

En parallèle de tout ça le constat environnemental est assez angoissant : dérèglement climatique, accroissement des ravageurs, accès à l’eau… sans un minimum de « technologie » ces éléments semblent presque insurmontables.

Alors j’en suis là de mes réflexions. Comment réussir a concilier tout ça ? Produire moins ? Produire autrement ? Et comment ? Produire autre chose ? Produire moins longtemps ? Que faire alors le reste du temps ?

Je sais déjà qu’il me faudra un petit tracteur pour ne pas me tuer à la tache, pour porter les charges ,vu les pentes sur mon futur terrain. Déjà je transige… Une serre sans aucun doute… Et puis après, quoi d’autre ?

(le prochain article sera positif, promis 😀 )

Ça avance !

Je n’ai pas pris le temps de venir écrire depuis quelques semaines maintenant, après un billet mi-figue mi-raisin. Mais ce silence n’est en rien lié à un quelconque découragement, au contraire, il est lié à l’effervescence du moment.

Côté foncier

Ça avance ! J’ai fait une offre pour un terrain à 2,5km de chez moi. C’est un terrain franchement compliqué et avec un travail de préparation (élagage, défrichage…) assez important, beaucoup de pentes… Sans doute pas le choix de la facilité, mais il est beau et bien placé. Le compromis a été signé ce matin ! Les propriétaires sont d’accord pour que j’y accède à partir de là pour entamer le travail de défrichage. Les démarches sont entamées pour la certification bio aussi.
Il y a pas mal de choses à lancer avant de pouvoir attaquer réellement le travail, en particulier la certification bio qui impose de n’avoir touché à rien avant le passage du « certificateur ». Il y a également les démarches administratives obligatoires comme l’autorisation d’exploiter. Et l’insupportable attente des délais de préemption…

Côté formation

Ça avance ! Mes deux premières semaines de stages ont eu lieu. J’ai attaqué par le maraîchage. Je passerai en tout d’ici septembre 4 à 5 semaines chez mon presque voisin Loïc Bernard, « Aux bio légumes ». Les courbatures ont été sévères le week-end suivant mais la semaine a été super avec un temps inespéré. Au programme, plantations d’oignons, désherbage, récoltes (betteraves, épinards, poireaux…) et quelques semis, repiquages.

Aux bio légumes

La semaine dernière j’étais chez Claire Galéron au « sentier des arômes » à Saint-Evarzec pour mon stage Plantes à Parfums, aromatiques et médicinales (PPAM dans le jargon). J’y passerai environ 8 semaines jusque septembre. Nous avons entamé la semaine par un peu de préparation de tisanes avec les dernières récoltes de la saison passée, ensuite nous avons lancé les semis pour la saison et entamé le désherbage. J’ai hâte de retrouver les semis dans quelques semaines pour voir comment ils ont poussé.

Sentier des arômes

La préparation du potager de la maisonnée a bien avancé, nous arrivons bientôt au bout du grelinage et du paillage. Une partie des semis est lancée. Il en manque encore pas mal. Je manque de temps entre stages et cours (et formalités administratives diverses) pour y passer autant de temps qu’il faudrait. Mais tout avance et ça fait bien bien plaisir.

Je fais court pour cette fois, plus d’informations dans quelques jours !

la quête du foncier ou le terrain parfait

Si vous envisagez de vous lancer et que vous n’avez pas la chance d’avoir un parent agriculteur ou ancien agriculteur qui peut mettre à votre disposition des terres (prêter, louer, vendre…), alors je vous prédis quelques nuits blanches.

La recherche

Je cherche depuis quelques mois (années presque) activement et même frénétiquement depuis quelques semaines… et des nuits blanches j’en connais quelques unes (par exemple là maintenant pendant que j’écris ces lignes). Chercher en ligne sur internet, surveiller les sites de la safer, répertoire départ installation ou les sites plus ciblés comme terre de liens ou agro-bio, les sites d’annonces privés… C’est un bon début, mais pas suffisant. Les contacts locaux sont indispensables et ça peut être une partie difficile lorsqu’on a pas naturellement tendance à aller taper aux portes : parler aux voisins, aller voir les agriculteurs autour, y retourner régulièrement. Faire des relations publiques en somme. Même avec ça je commence juste à avoir des pistes (dont certaines se sont vites refroidies). Et même là, la patience est de rigueur. Si vous décidez de vous installer sur vos terres natales, vous gagnerez sans doute des points, on ne mesure pas le temps que prends de tisser un réseau de connaissance lorsqu’on s’installe quelque part et la méfiance des autochtones pour les nouveaux arrivants (attention hein ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, je suis bien reçu à peu près partout ou je passe, mais ne pas être issu de la même terre reste parfois un frein à la transmission potentielle d’une terre).

Sans capacité agricole point de salut

Il y a aussi le fait d’être le cul entre deux chaises. Je suis inscrit en formation et j’aurai dans quelques mois la capacité agricole, mais l’accès à la terre n’est lui réellement possible qu’après obtention de ce fameux sésame. Pas encore diplômé donc pas prioritaire aux yeux de la safer (qui réglemente la vente des terres agricoles), avec toutefois la nécessité de prévoir une mise en place des cultures ( faire ou acheter les semis, semer, planter) en amont pour pouvoir lancer une première saison dès le diplôme obtenu. Et impossible de préparer cette installation sans avoir la terre et un minimum d’infrastructures en place, comme une serre par exemple… Indispensable en Bretagne. Et une serre ne se pose pas juste comme ça au milieu d’un champ.

Mon diplôme devrait être effectif en juin 2023, si j’accède au foncier à partir de cette date, la saison 2023 sera déjà foutue. Cela signifie que si j’attends ma capacité, je ne pourrais réellement commencer à produire qu’en 2024….

Quand je vous dis que ce n’est pas simple:)

Le « bon plan »

Une dernière solution est de dégoter une terre « dont personne ne veux » (si aucun acheteur prioritaire ne se positionne dessus, alors vous aurez une chance de pouvoir l’acheter ou le louer, mais si personne n’en veut il y a sans doute une raison… ou plusieurs) ou de rencontrer un propriétaire convaincu par votre projet et prêt à vous supporter en vous mettant de la terre à disposition (avec option d’achat à l’obtention de votre diplôme par exemple).

Acheter ou louer ?

Il y a des avantages dans les deux cas. Louer vous permet de vous tester sans investir massivement et de vous déplacer si le terrain ne s’avère pas en accord avec vos productions (c’est mieux de s’en assurer avant de commencer mais bon). Ce la vous permet aussi de démarrer si vous n’avez pas les moyens d’acheter et pas envie de recourir aux banques. En revanche, même si un bail agricole protège relativement bien le locataire, le risque est de devoir en partir contre son gré alors qu’on a massivement investit dans le travail de son sol. Quand on a passé plusieurs années à travailler son sol pour le rendre productif et compatible avec son mode de production ça peut être une très grande perte. Je n’écarte pas la location, mais pour des terres « complémentaires » uniquement, qui me permettrait de faire pâturer les chevaux et produire du foin (pour les chevaux et pour le paillage).

Et donc vous l’aurez compris je suis plutôt favorable à l’achat, en tous les cas pour le socle de l’exploitation qui accueillera les cultures et les bâtiments.

LE terrain

Mon objectif d’essayer d’éviter de recourir aux banques. Ce qui veut dire ne pas acheter une exploitation de 40ha ou plus avec un endettement à vie. Le hic c’est que c’est précisément ce que vendent les agriculteurs qui partent à la retraite (avec des milliers de mètres carrés de bâtiments, des parcs de tracteurs…). Ces mêmes agriculteurs sont peu enclins à morceler l’exploitation en vendant une partie seulement (et c’est compréhensible, une exploitation amputée pourra parfois ne plus être en adéquation avec le bâti et le matériel…). Autant dire que ça ne facilite pas un retour à la paysannerie.

De mon côté le soucis se situe au niveau de la gestion des chevaux. Seul avec un peu de mécanisation je pourrais tout à fait partir sur une petite surface (moins d’un hectare). Mais si je veux intégrer rapidement un cheval de trait (et faire venir mes deux chevaux de loisirs sur l’exploitation) on parle tout de suite de beaucoup plus. Un minimum de 5 ha est à envisager, idéalement entre 8 et 10 serait parfait. Encore une fois tout ça peut se faire progressivement, mais un des gros frein à la traction animale c’est le fait que les parcelles d’une exploitation ne soient pas regroupées. Déplacer les chevaux et leur matériel de quelques kilomètres à chaque intervention sur une parcelle est extrêmement chronophage.

Et puis il y a aussi toutes les autres considérations : orientation du terrain, pente, nature du sol, irrigation… à prendre en compte. Donc même une fois sur la piste d’un terrain, ce ne sera peut-être pas le bon pour des tas de raisons.

En attendant

Un peu épuisé par mes recherches, celles DU terrain idéal, j’ai décidé d’arrêter de me biler et d’essayer de commencer petit et de faire progressif. Plutôt que tourner en rond comme une souris dans son bocal, j’ai décidé de me faire un bac à sable dans le jardin en mode micro-ferme. Donc en cours : préparation de nouvelles zones de cultures. Je vais également agrandir le potager familial. Il y a pas mal de plantations que je n’ai pas lancé à l’automne (nouveaux fruitiers notamment) et que je lancerai sans doute au printemps. Le terrain n’est pas idéal pour plein de raisons, mais le terrain idéal n’existe pas, alors autant commencer maintenant. Ça me laisse environ 3000 m² utilisables en mode découverte (nous avons déjà un potager qui occupe une 100 aine de mètres carrés pas du tout optimisés). Ce site restera en mode permaculture comme une zone de test et d’essais mais au moins ça permet de se concentrer sur le fond de l’affaire. Le plus dur est de devoir attendre de lancer le volet traction… patience.

Ajout de dernière minute

Au moment ou j’écrivais cet article, j’ai été pris d’un petit coup de sang et j’ai décidé de lancer un appel sur le groupe facebook de mon village. J’ai été faible. Et bien j’ai eu des retours et des contacts très sympas. J’ai deux pistes que je suis en train d’explorer avec je l’espère des opportunités à venir. Comme quoi…

Les sites pour la recherche de foncier :

Safer : https://www.safer.fr/

répertoire départ installation : https://www.repertoireinstallation.com/index.php

objectif terres (terre de liens) : https://www.objectif-terres.org/

agrobio : https://www.agribiolien.fr/

L’attraction et le débardage

J’envisage à moyen terme d’intégrer un atelier traction animale dans mon projet. Comme le BPREA(*) que j’ai choisi ne comporte pas de module de ce genre (les centres de formation qui le propose sont rares), je me suis dit qu’une petite initiation ne serait pas du luxe pour valider la piste.

Un Anv tracte entre les arbres

Direction le Haras d’Hennebont (anciennement haras national) pour 5 jours de formation avec Attelage Ar Maner. Au programme, deux jours de débardage dans le parc du Haras, puis une journée de travail de précision pour préparer le travail de la terre que nous ferons le dernier jour et au milieu de tout ça un journée d’attelage (calèche) en simple puis en paire.

Débardage

Tout travail de traction qu’il soit en vu d’atteler ou de tracter des charges commence par du travail en longues rênes. Après avoir passé en revu les différents types de harnachages et préparé les chevaux, nous nous dirigeons vers le manège (le temps n’est pas de la partie pour profiter de la carrière).

travail aux longues rênes avec palonnier

En débardage, le menage en longues rênes se fait sur le côté du cheval, ce qui est assez perturbant les premiers mètres mais se fait vite oublier. Dans un premier temps nous travaillons à vide pour nous concentrer sur la direction et les trajectoires. Nous avons deux chevaux bien mis mais avec des caractères très différents, la traction est en travail en couple (voire plus pour les lourdes charges) et l’accord cheval/homme est important. Certains préféreront des gros chevaux, souvent moins nerveux et plus puissant mais aussi plus lents, d’autres préféreront des chevaux plus légers et plus sanguins qui seront plus rapide mais aussi plus fins à mener (moins adaptés pour les travaux lourds). Nous travaillons avec Vivaldi, un bon gros trait breton au caractère bien trempé mais calme et concentré et avec (j’espère ne pas écorcher son nom breton) Un Anv un breton allégé par du pur sang anglais et du trotteur (on parle de cheval breton f3, il existe aussi des f2… Je n’approfondis pas mais le but est d’alléger le standard pour faire d’autres activités comme de la monte loisir).

Nous avons ensuite ajouté les palonniers et une faible charge (un pneu de voiture) pour simuler un objet tracter. Le menage se complique tout de suite, puisqu’il faut prendre en considération le déport. C’est un peu comme conduire une voiture avec une remorque, si vous coupez les virages, la remorque roule dans le fossé. La direction d’un cheval à notre niveau n’étant pas encore tout à fait au rendez vous, la concentration est de rigueur.

Le second jour nous avons pu passer aux choses sérieuses avec de vraies charges, en déplaçant une partie des coupes d’arbres stockées dans le Haras pour les rassembler. Le travail est le même que la veille mais avec de la transpiration en plus. Le travail en extérieur est plus fin mais les chevaux sont plus concentrés, pour eux c’est quand même plus sérieux que les pneus de voiture et les cônes orange.

Maraîchage

le 3 ème jour retour dans le sable, de la carrière cette fois, pour des exercices de menage un peu plus fins. Les cônes simulent les rangs de poireaux. Beaucoup de répétitions pour arriver à mener sans scalper les poireaux, ça n’a l’ai de rien mais c’est une journée assez intense en concentration. Cannelle a remplacé Vivaldi pour l’exercice.

Cannelle avec son matériel

Attelage

Le 4ème jour c’est une journée tourisme avec des balades en calèche. Je ne suis pas trop féru d’attelage, je trouve qu’il y a un peu trop de matériel et qu’on perd le contact avec le cheval qui est loin devant, mais je dois avouer qu’atteler des gros chevaux comme ça, c’est une sacrée expérience ! La puissance de ces gros nounours semble décuplée par le fait d’être assis en hauteur et de n’avoir comme contact que les rênes. En paire c’est encore plus fort, il faut un gros coeur 🙂

Un Anv et Cannelle en paire

Maraîchage bis

Pour le dernier jour nous sommes reçu au potager de Cosqueric qui nous prête ses rangées de poireaux, des vrais cette fois, pour une mise en pratique. La chance nous tourne un peu le dos pour cette dernière journée : le temps est pourri et la jugement de trait est blessées. Nous harnachons Kior, une petite ponette Shetland, parfaite pour le travail sous serre. Nous faisons une sortie en plein champ pour biner les poireaux mais le sol est lourd et boueux, pas du tout idéal pour l’exercice et Kior s’y fatigue vite. Nous la laissons profiter d’un repos bien mérité.

Binage

Bilan très positif malgré cette dernière journée en demi teinte qui me laisse un peu sur ma faim. Je prends conscience que le travail le plus important n’est pas celui que nous avons fait mais celui qui est fait avant : la formation du cheval avant d’arriver au niveau de finesse auquel nous avons pu travailler avec eux. La formation confirme que l’arrivée des chevaux dans ma future exploitation ne se fera sans doute que dans un second temps et en fonction du foncier auquel je pourrais accéder (aaaah le foncier, sans doute l’objet d’un autre post, voire de nombreux autres…). Je m’interroge aussi sur la manière de faire. En équitation, j’ai pris la décision de prendre un chemin un peu différent de l’équitation classique avec la mise en place d’une approche « éthologique », monte sans mors, pieds nus. Est-ce qu’il ne serait pas possible de suivre ce chemin en traction animale ? J’en rêve en tous les cas.